Les interfaces cerveau-machine permettent d’interagir avec le fonctionnement du cerveau soit pour en mesurer ou en modifier son activité. Différentes technologies implantables ou transcraniennes sont déjà disponibles pour moduler l’activité du cerveau dans une perspective thérapeutique. Il s’agit par exemple de stimulation magnétique transcrânienne pour des troubles psychiatriques ou les dispositifs implantables pour la stimulation profonde dans la maladie de Parkinson. Les stimulations transcrâniennes se diversifient actuellement avec le développement de la stimulation ultrasonore. Pour se substituer aux prothèses électroniques très invasives mais très précises spatialement, de nouvelles stratégies optogénétiques ou sonogénétiques proposent de rendre les neurones sensibles à la lumière ou aux ultrasons pour en prendre le contrôle à distance. Les différentes séquences aborderont ces nouveaux développements dans les interfaces cerveau-machine. 

Partie 1 - Neurosciences de la conscience : de la théorie à l’application thérapeutique, et vice versa 

Les patients non communicants chez lesquels se pose la question de leur niveau de conscience, constituent un défi médical, éthique mais également scientifique majeur. D’un point de vue médical, les questions du diagnostic et de la thérapeutique de la conscience demeurent complexes et urgentes. Savoir y répondre permettrait avant tout d’aider ces patients et leurs proches, et également de tester les théories actuelles de conscience. En particulier les approches actuelles de stimulations cérébrales électromagnétiques (tDCS, tACS, VNS, DBS) permettent d’apporter des éléments de causalité déterminants à la biologie de la conscience. Je présenterai un survol de ces approches, et de leurs perspectives thérapeutiques et scientifiques.