Le corps peut être blessé ou meurtri par la maladie dans son aspect extérieur ou dans ses capacités à voir (suite par exemple à infection sévère, pathologie métabolique ou vasculaire, cancer de la face, cancer du sein, grands brulés, accidentés de la route, traumatisme oculaire…). Dans ces contextes la médecine soigne et vise à reconstituer la fonction et l’apparence, à travers la chirurgie, et en mobilisant parfois les éléments du corps d’un donneur (don de peau provenant d’un défunt, prélèvement post mortem du tissu composite de la face en vue de ce qui a été appelé « greffe de visage »…). Quelles questions éthiques sur ces innovations -Jusqu’où aller dans ces reconstitutions- ?  Quels enjeux économiques ? Quelle information pour les patients sur les résultats et les conséquences -Comment vivre et accepter ces actes réparateurs- ? Comment promouvoir ces dons de peau et de tissu mal connu du public et qui peuvent susciter générosité mais aussi crainte et refus ? Telles seront les questions qui seront évoquées lors de cette première table ronde.